J'arrive pas a y croire, putain. C'est le genre de chose qui peux pas m'arriver. J'suis intouchable, j'suis moi. Juliet Bournival. J'me tient devant le mirroir de la salle de bain, le mascara roulant sur mes joues. J'pleure, je gémit sur ma vie. J'noierais bien mon chagrin dans l'alcool, mais c'est plus possible. Ouais, j'suis enceinte. J'viens d'atteindre mes vingt et un ans. C'est pas possible, ça peux pas m'arriver. J'passe une de mes mains dans ma chevelure blonde. Le pire c'est que j'sais même pas à qui en parler. Peut-être au père, mais j'sais même pas qui il est : Noah, Nate. j'aimerais pouvoir affirmer que c'est celui de Nathael, mais j'peux pas, ça m'fait pleurer encore plus. J'suis intelligente, pourtant. J'avais pas le droit d'faire ça à ma mère  qui a tout fait pour moi. Pas le droit de faire ça à mon père, trop protecteur et encore dans l'idée que j'suis vierge, alors que j'le suis plus depuis mes seize ans. J'lâche mon poing dans le mirroir. Il se casse et putain, ma main m'élance. J'pose mon regard sur ce test, ce test qui me montre la barre bleu qui prouve que j'suis bel et bien enceinte. J'voit du sang un peu partout. Génial. Juliet-Avery, main coupée et enceinte. Alors que j'essaie de compresser le tout, ma mère débarque en catastrophe. Elle n'y comprend rien. J'le voit à sa tête, elle se demande pourquoi j'fait tout ce rafut, pourquoi j'suis chez elle. Elle capte, j'le vois bien parceque son regard s'arrête sur le test de grossesse positif. Elle entre finalement dans la salle de bain et m'aide pour ma main. 

ma chérie, tu es certaine d'être ... Elle ne finit pas sa phrase. On est que tout les deux. Mon père est au travail et William est avec un de ses potes. Elle me serre dans ses bras, alors que j'ai encore les larmes qui coulent. J'serais pas comme ça si j'en était pas certaine, maman. Elle se raidit. Elle me relâche et avec ses mains, essuit les larmes qui coules comme une source intarissable. un test, ce n'est pas suffisant, il peut très bien être faux et ... pas lorsque c'est le quatrième positif. j'sais qu'elle l'a réalisé. Et j'sais qu'elle veux que mon bien. C'est le pire jours de ma vie. Heureusement, ma mère était extrêmement compréhensive. J'me sentais un peu mieux. Que ma mère soit au courant, que ma mère m'aide, ça me calmait. et ... Nate ? c'est a ce moment que j'enfouis de nouveau mon visage dans le cou de ma mère, la gorge beaucoup trop serrée pour prononcer quoique ce soit.

FLASHBACK

Allez, Jules. J'suis sûre que t'es superbe. Que je l'entend dire de l'autre côté de la porte.  Alors que j'applique du gloss sur mes lèvres, je souris bêtement. C'est l'homme de ma vie, putain. On allait à cette fête de Carla, une de mes bonnes amies. J'sors de la salle de bain et j'vois le mec qui est mon petit ami. Il est assit sur mon lit et il est aussi hot qu'il y a une demi-heure. Je l'aime. C'est rare que j'dis ça, car j'suis pas vraiment du genre à avouer mes sentiments. Il ouvre la bouche afin de dire quelque chose, mais ça vient pas. Alors je m'installe sur ses genoux et je dis J'suis canon. ça m'a prit un moment avant de retrouver ma confiance en moi, mais lorsque j'y suis finalement parvenue, c'était plus fort que jamais. Je pose mes lèvres dans son cou, remontant, taquinant légèrement son oreille. J'l'entend dire d'une voix rauque t'es canon. J'ris un peu et je l'embrasse sur les lèvres. Après tout, les gens qui ont la cote ne peuvent pas arriver au fêtes en avance et à ce que je voyait, lui et moi on serait en retard. 

***

C'est ma fête, c'est mon anniversaire. Aujourd'hui j'ai vint et un ans. C'est la journée la plus importante de ma vie et Nate est absent. Je l'ai encore de travers, car en tant que mon petit-ami, il est supposé être avec moi en ce moment important. J'bois ma tequila sunrise, maussade. Il préfère être à sa stupide réunion de famille que d'être avec moi, dans ma chambre à faire des trucs pas très catholique sur mon lit. J'prend une gorgée. tient, tient. Bonne fête, Bournival. J'la recrache presque. J'connais cette voix, j'connais la personne à qui elle appartient. Noah Delaney. Le pire con de la planète terre. Un jour, il a osé renverser sa boisson sur ma personne, avant qu'on commence a sortir ensemble pour de vrai et que j'le laisse il y a trois ans. Évidemment, il me montra ses mains pour prouver qu'il n'avait rien à répandre sur ma robe. Il me donnait envi de le gifler. Son petit air suffisant. Il sait que je me met facilement en colère. Il sait aussi que sa blague sans importance qui aurait fait rire n'importe qui, me foutait en rogne. ferme-la, Noah. C'est pas parceque tu fais le malin que j'vais baiser avec toi. J'te déteste, tu te souviens ? J'ai un copain. Il roule des yeux et ricane. Il m'insupporte. Il me touche le bras et ça m'electrise. Il sait que je peux pas résister, il sait que j'peux rien faire contre l'attraction que j'ai pour lui. Nate qui n'est pas avec moi, c'est loins dans ma mémoire. J'renverse ma tequila sur le jeune homme. bordel, t'avais pas besoin de te venger. Je secoue la tête et passe une main dans mes cheveux. Je lui prend le bras et je l'entraine avec moi. J'crois que tu piges pas. T'as besoin d'une nouvelle chemise. J'avais cet irrépressible envit de m'envoyer en l'air et Noah était juste au bon moment au bon endroit.